La mortalité des veaux est devenue un sujet sensible. Ces dernières années, on constate une augmentation constante des niveaux de mortalité des veaux
La mortalité des veaux est devenue un sujet sensible. Ces dernières années, on constate une augmentation constante des niveaux de mortalité des veaux dans les élevages laitiers, avec un chiffre de près de 5 à 25 %, soit près d’un veau sur quatre. Mais, pourquoi atteint-on un tel niveau ? En fait, les veaux ont un système immunitaire encore très peu développé. Dès leur naissance, ils peuvent alors contracter différentes maladies infectieuses pouvant compromettre leur survie. Mais, quelles sont plus exactement ces maladies ?
La diarrhée néonatale du veau
La diarrhée néonatale du veau représente l’une des pathologies les plus fréquentes en productions bovines. Elle peut affecter les veaux dès les premières heures après la naissance. La diarrhée néonatale est à l’origine d’une perte de beaucoup d’eau, d’où la déshydratation. Cela est probablement dû à une augmentation du volume des matières fécales émises. Sans un réhydratant pour veaux, cette maladie peut être mortelle.
Les causes peuvent être multiples : infectieuses, non infectieuses ou la combinaison des deux. La diarrhée néonatale du veau peut donc être à l’origine de bactéries représentées principalement par les colibacilles ou encore de virus comme les coronavirus et les rotavirus ou certains parasites comme les cryptosporidies. Les diarrhées des veaux peuvent aussi être d’origine non infectieuse : environnement, nutrition…
La maladie s’accompagne souvent d’une déshydratation plus ou moins importante selon le stade concerné, mais également de fièvre, de réflexion de succion plus ou moins diminuée… Un réhydratant pour veaux pourra contribuer à stopper l’aggravation des lésions. Dans des cas plus graves, une intervention rapide d’un vétérinaire est indispensable. Ce dernier pourra prescrire un traitement particulier comme des vaccins. Sachez que les diarrhées des veaux peuvent facilement se transmettre d’un animal à un autre. Voilà pourquoi il est important d’agir vite lorsque l’on constate le moindre signe.
Les maladies respiratoires dites broncho-pneumonies infectieuses enzootiques ou BPIE
Les troubles respiratoires font également partie des pathologies les plus fréquentes chez les veaux. C’est l’un des premiers facteurs responsables des frais vétérinaires dans les élevages de veaux. Encore une fois, les veaux sont des animaux très sensibles. Ils ont une capacité pulmonaire limitée, donc une très grande fragilité respiratoire. Ils doivent alors vivre dans un environnement sain afin d’éviter les maladies respiratoires pouvant laisser des séquelles irréversibles à l’animal.
Plusieurs catégories d’agents pathogènes peuvent être à l’origine des broncho-pneumonies infectieuses enzootiques chez les veaux. Mais dans la plupart des cas, ce sont les conditions défectueuses de l’environnement au niveau de l’étable qui sont à l’origine. Les causes peuvent aussi être dues à des bactéries (pasteurellas et mycoplasmes), à des virus (virus respiratoire syncytial ou virus BHV 1) ou à des parasites (dictyocaules).
Comme mentionnés précédemment, les veaux doivent vivre dans un environnement sain pour éviter les problèmes de maladies respiratoires. Cet environnement doit être très propre, sans poussières et gaz viciés…
La Paratuberculose, aussi appelée la maladie de Johne
La paratuberculose est une maladie infectieuse chronique pouvant affecter les veaux, en particulier les veaux de six mois et moins. Elle est due à une bactérie appelée Mycobacterium avium ssp. Paratuberculosis. C’est cette dernière qui est à l’origine des problèmes intestinaux des veaux, réduisant ainsi leur capacité d’absorption des nutriments. Il est à noter que la paratuberculose progresse très lentement. Sans traitement adéquat, cette maladie peut conduire à la mort de l’animal.
En général, un veau atteint de paratuberculose présente des signes de diarrhée persistante, de perte de poids progressive… La maladie se manifeste souvent par contact direct entre un animal infecté et un animal sain, par le lait ou le colostrum, par un milieu contaminé puisque la bactérie est souvent éliminée dans le fumier de l’animal, etc. Dès le moindre doute, il est nécessaire de faire appel à un vétérinaire expérimenté. Seul ce dernier pourra prescrire un traitement adéquat.
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